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AMELIE CHAMBAULD

Amélie est une femme d’une trentaine d’années. Dynamique, résolue, elle sait ce qu’elle veut et mieux encore ce qu’elle ne veut pas (ou plus). Son regard est franc et apaisé.

Elle est photographe. Son activité principale et la plus rémunératrice sont les mariages.

Immortaliser l’Amour, tel est son métier. Au début elle trouvait un sens à ce qu’elle faisait. Mais les années passant, les mariages se sont enchainés, les photos accumulées, et elle ressentit une lassitude, un sentiment d’inutilité. L’Amour n’est devenu pour elle qu’un concept trop fardé qui ne se renouvelait plus, complétement travesti par l’artifice et la mise en scène. Les mêmes regards, les même sourires, les mêmes baisers aux mêmes moments. Tout cela n’avait plus de sens.

Il n’y avait plus rien de vivant à immortaliser.

Amélie ne triche pas, ne fait semblant, elle est entière.

A partir de ce moment les choses changent. Cette image fabriquée de l’Amour la marque profondément et elle n’arrive pas à s’en défaire. Ce n’est pourtant pas possible, il n’y a pas qu’une seule façon d’aimer?

Cet amour sacralisé, la recherche de l’exceptionnel, de l’exclusif pour le célébrer, la dégoutte désormais. Amélie n’est pas du genre à baisser les bras, elle cherche donc une autre forme d’Amour.

Un jour dans un café une scène la marque.

Une fille, blonde, plus jeune qu’elle de quelques années, est assise au fond de la salle sur une banquette rouge. Son dossier la sépare d’un homme, sensiblement le même age. Troublante symétrie. En symbiose ils tapent chacun à leur tour sur leur tablette numérique. Lorsque l’un finit de pianoter les doigts de l’autre s’animent. Elle s’arrête d’écrire, il agite ses longs doigts, un instant fugace elle tressaille imperceptiblement, avec malice son index effleure la touche entrée... enfin son visage s’illumine, rayonnante. Ils sont sereins, réconcilés avec leur solitude. Ils rangent leur tablette, lèvent le regard de leurs écrans vers l’horizon, un sourire apaisé sur le visage. D’un même mouvement il se lèvent et partent chacun dans une direction sans échanger le moindre regard.

Amélie a toujours pensé qu’ils communiquaient ensemble.

Le soir même quand elle rentre chez elle, c’est sur les réseaux sociaux qu’elle expérimente. Elle vit diverses relations, certaines intéressantes, d’autres décevantes voire inutiles, rien de véritablement convaincant, jusqu’au jour où elle rencontre Carl. Elle trouve d’autres formes, d’autres couleurs à ce sentiment. Après un temps, c’est un amour plus réfléchi, plus intellectualisé, encore préservé qu’elle découvre avec lui. C’est un Amour «ordinaire» qu’ils entretiennent, plutot banal et routinier. Mais elle y trouve l’essence de ce qu’elle pourrait considérer comme l’Amour. Une relation limpide et bienveillante, simplicité attentive à la subtilité du détail. Cela dure presque un an.

Amélie ne se coupe pas pour autant du monde, elle a un petit cercle d’amis qu’elle fréquente régulièrement. Elle ne leur a jamais parlé de sa relation numérique. Elle aime à penser que certaines choses ne peuvent être partager qu’à deux. C’est en elle comme c’est en Carl, elle n’a aucun doute la dessus. Les choses ont pris du temps, aussi agréable soit-il, et maintenant il n’y a qu’une apaisante certitude.

C’est le moment où Amélie choisit de disparaître des réseaux. Amélie cherchait l’Amour pour se prouver qu’il existe, maintenant elle le sait, il existe bel et bien. Et sous une autre forme que celle qui l’en avait dégouté. Elle aime aimer à nouveau.

Elle n’ira pas plus loin dans son exploration, tout s’arrête ici, pour débuter ailleurs...

Amélie
Bio
Sandra

BIOGRAPHIE DE SANDRA JATON

Ses souvenirs d’enfance sont marqués par l'envie de franchir l‘écran de télévision du salon pour pénétrer la réalité magique qu’il projetait. Le cinéma s'est imposé comme une passion et le fantasme de devenir un jour l'une de ses héroïnes lui inspira ses premiers élans vers les arts. La littérature, le chant, la danse l'amenèrent naturellement vers le théâtre, par la voie classique de l'art dramatique. En chemin, elle rencontre le théâtre gestuel dont elle tombe amoureuse et fonde en 2014, avec son partenaire de jeu privilégié, la compagnie Les Robinsons. Parallèlement, des collaborations cinématographiques, comme Openspace de Romain Escuriola, nourrissent son vif intérêt d'actrice et renforcent sa dualité d'interprète : actrice de cinéma et comédienne de théâtre.

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CARL Théron

Carl est un homme de 34 ans ayant «réussi» professionnellement et dont la vie sentimentale se résume aujourd’hui à quelques lignes de code.

Il ne se souvient plus, il ne veut plus se souvenir à quand remonte sa dernière désillusion affective.

Il ne craint pas la violence des sentiments mais l’usure des mots. Des mots qui volent, frappent, éclatent et finissent toujours par s’épuiser et tomber dans l’oubli.

S’expliquer, se justifier, devoir prouver qui l’on est, ou ce que l’autre veut que l’on soit, l’a définitivement lassé. Ne sommes nous pas censés nous aimer pour ce que nous sommes? Pourquoi les raisons pour lesquelles nous nous sommes aimés sont les mêmes qui nous détruisent ?

Il ne comprend pas et a décidé qu’il ne chercherait plus à comprendre. Il va même jusqu’à penser qu’il est incompatible à l’amour, que vivre aux cotés d’une autre personne ne lui est pas permis. Il s’en est fait une raison.

Pendant son enfance il se retrouvait souvent seul, éprouvant quelques difficultés à se sociabiliser. Il s’était trouvé de nombreuses occupations solitaires. Il s’inventait ainsi des histoires et ne semblait jamais malheureux. Son âme souffrait silencieusement de cette situation mais son esprit était trop occupé à se distraire pour qu’il ne se rende compte de son malheur.

Mais au fur et à mesure des années une partie de lui s’émiettait sans qu’il le sache, une lente et inexorable déliquescence. Une partie inerte et passive, simple spectatrice d’une vie monotone et routinière.

Ses années collège se passent paisiblement. Ses résultats sont bons et il se fait un ami, un véritable ami, Silas. Ami qu’il fréquente toujours régulièrement. Silas est dynamique, sociable et volubile. Grace à lui le contexte social et affectif de Carl s’agrandit. Carl n’est pas timide, il a de la conversation, ne se déconsidère pas physiquement mais il ne va pas naturellement vers les autres. Carl vit des aventures et rencontre son premier amour, Aurore, vers l’age de 24 ans. Ils vivent 5 ans ensemble. Aurore le quitte, ne s’épanouissant pas dans ce «train-train» qui s’installe. C’est pourtant un rythme qui correspond à Carl. Il apprécie ses petites habitudes et se satisfait de choses simples. Cette rupture est douloureuse mais il ne cherche pas à retenir Aurore avec des promesses qu’il sait ne pas pouvoir tenir.

Les réseaux sociaux et la vie numérique prennent de plus en plus d’importance dans sa vie. S’inventer des profils, des activités, d’autres vies est chez lui presque instinctif. Pourquoi ne pas en faire également une activité rémunératrice. Il est aujourd’hui écrivain public, coach sportif, traducteur...

Coté coeur il n’attend rien mais il garde en lui un espoir inavoué. Amélie. Une rencontre fortuite sur la toile où il passe la plupart de son temps. La majorité de son temps.

Elle le contacta un jour sur un de ses sites professionnels et ils continuèrent à échanger une fois la tâche accomplie. De fil en aiguille un sentiment émergea de cette relation d’abord agréable puis rapidement ennivrant. Il avait trouvé sa forme d’amour. L’amour binaire. Un amour écrit et lu, indolent et cérébral. Un amour imaginé et imaginaire. Carl est attaché à une certaine idée du romantisme.

Il n’a jamais songé à rencontrer Amélie. Pour lui c’est une entité mouvante, douée d’intelligence, de conscience, qui vit, qui se suffit à elle même. Qui lui suffit. Mais Carl vit dans la doucereuse mélancolie de l’illusion. La poésie d’une image qui n’a pas de sens mais qui signifie tout. Un moment qu’il n’a jamais vécu, juste un souvenir qui existe. Le jour ou Amélie débarque dans sa vie le choc est violent. C’est la panique. Curieusement il ne pense pas à toutes ces contraintes qui l’avaient découragé mais se surprend à être préoccupé par l’éventuel «succès» d’une hypothétique rencontre jamais envisagée. Cette idée trop complexe le paralyse. Le souffle court il reste figé. Il ne sais pas comment réagir...

La photo s’anime, les personnage se mettent en mouvement, les couleurs changent imperceptiblement, l’illusion commence à devenir réalité...

Carl
Bio
David

BIOGRAPHIE DE DAVID VIGROUX

Si l'on devait faire mon portrait, on pourrait parler de trois piliers qui me caractérisent et illustrent ma personnalité et ma manière de vivre 'à fond'.

  • Le sport, qui est ma formation d'origine parce qu'il me permet de canaliser et de transformer mon énergie.
  • Les voyages, mais des voyages d'aventure, de découverte. Entre 2011 et 2014, j'ai vécu et travaillé en Australie, Indonésie, Nouvelle Zélande et Canada depuis maître nageur jusqu'à manager d'un hôtel de luxe. Ca a été comme une 2nde école pour mon jeu d'acteur et ma construction personnelle.
  • Le cinéma, depuis l’enfance, et que je découvre intensément depuis 2 ans avec une vraie progression depuis les courts-métrages, les publicités et longs métrages, après avoir joué au théâtre pendant ma formation.

Mon approche est simple : échanger avec le metteur en scène, découvrir et interpréter le personnage en lui apportant mes propres couleurs, c'est à dire de l'envie, de la passion et du naturel au-delà des techniques que j'ai pu acquérir dans les écoles.

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Générique début Théo ROL - 2016
Course poursuite Théo ROL - 2016
Générique fin réel Théo ROL - 2016
Sur les traces d'Amélie Théo ROL - 2016
Dans la chambrePaul FONTAINE - 2016
La statue Paul FONTAINE - 2016
La disparition Paul FONTAINE - 2016
Les 2 mondes Paul FONTAINE - 2016
Générique fin numérique Robin SEBE - 2016
Le cachot Robin SEBE - 2016
Carl & Amélie Robin SEBE - 2016